Le signal du planning – F**ck Off Fund

Quand la liberté a un prix, c’est qu’elle n’est pas également accessible à toutes et tous. Derrière ce constat, une réalité brutale : sans ressources, difficile de fuir un emploi toxique, un conjoint violent ou un quotidien subi. Le « Fuck Off Fund » émerge alors comme une réponse concrète à cette précarité silencieuse. Plus qu’une cagnotte, c’est un signal : celui d’une époque où l’indépendance financière devient un acte de résistance.

F**k Off Fund 

C’est un principe d’épargne permettant de se donner les moyens d’envoyer se faire f**tre un patron, un conjoint ou tout environnement toxique.
Cette cagnotte, principalement constituée par les femmes, assure une autonomie financière provisoire et protège ainsi l’intégrité physique et morale de l’épargnant.e. 

Qu’est-ce que cela dit de notre époque ? 

• Une inégalité de capacité d’épargne 

Alors que les femmes épargnent 25% de moins que les hommes, l’argument financier est encore trop souvent un moyen de chantage et d’avilissement.
C’est pourquoi depuis 2020, les femmes victimes de violences conjugales peuvent débloquer par anticipation, leur épargne salariale. 

« Il est indispensable qu’une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une œuvre de fiction. » Virginia Woolf – Une chambre à soi  

• L’épargne comme autodéfense 

Le Fuck Off Fund est un signal de défiance envers les institutions conjugales et économiques, qui par leurs abus, ne garantissent pas la sécurité de tous.
Cette pratique d’épargne n’est ainsi pas un luxe, mais une nécessité dans un monde de ruptures où partir peut sauver. 

• Un tabou de l’argent qui se fissure 

En France, parler d’argent longtemps été mal vu. Le Fuck Off Fund contribue à faire sauter ce verrou culturel. 
Il libère la parole sur la précarité, la dépendance et le consentement. Il remet alors l’épargne dans le champ politique. 

Comment les marques peuvent se connecter à ce signal ? 

• Revaloriser l’épargne comme levier d’émancipation 

Les banques, assurances, plateformes d’épargnes et médias ont un rôle à jouer pour accompagner cette pratique par des produits, contenus et récits qui valorisent l’indépendance financière et la liberté qu’elle offre.