Le signal du planning : Algospeak & Ecriture inclusive
16 Déc 2024 • 3 min de lecture
Chaque mois, Thomas Bosque, planneur stratégique à l’agence The LINKS, explore une tendance qui façonne notre époque et questionne nos façons de communiquer.
Ce mois-ci, il s’intéresse à l’algospeak et à l’écriture inclusive, deux phénomènes où le langage devient un champ de bataille. Entre les adaptations imposées par les algorithmes et les revendications d’une communication plus équitable, ces évolutions reflètent des tensions profondes tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour les marques.
Algospeak
Nos réseaux sociaux limitent la portée de contenus contenant certains mots sensibles, grossiers ou racistes. Pour le meilleur comme pour le pire, leurs utilisateurs développent alors un langage codé contournant cette modération algorithmique.
Écriture inclusive
Trop souvent réduite au point médian, l’écriture inclusive est un ensemble de principes visant à une représentation égale des genres. Si sa démarche est louable, sa pratique peine à se généraliser.
Qu’est-ce que cela dit de notre époque ?
Une tension entre inclusion et compréhension
Par le militantisme qu’elles portent, ces pratiques divisent. Mais c’est également leur compréhension par tous.tes qui leur est souvent reprochée. Comme dans toute communication, Algospeak et écriture inclusive doivent innover sans exclure.
La technologie façonne notre langage
Après l’auto-complétion de nos mails et alors que la génération de texte par l’IA explose, la technologie n’a jamais exercé une telle influence sur notre expression et donc sur nos pensées. Certain.e.s cherchent alors des lignes de fuite pour faire entendre leur voix.
Le langage comme arme politique
Algospeak et écriture inclusive témoignent d’une même volonté de prendre part à la bataille sémantique et à son impact sur nos imaginaires. Ces innovations linguistiques portent en elles, une part d’engagement mais aussi de créativité.
Comment les marques peuvent-elles se connecter à ce signal ?
Un vecteur d’engagement et d’efficacité
Les marques n’ont pas attendu les algorithmes pour contourner la censure. Elles ont l’habitude de déformer notre langue pour mieux faire passer leur message. L’ARPP-speak en somme… Mais rares sont celles à oser le point médian ou à contourner le masculin générique (le fameux masculin qui l’emporte…), offrant pourtant une meilleure efficacité auprès d’un public féminin.