Le signal du planning : Inflation et PIB ressentis
16 Sep 2024 • 2 min de lecture
Chaque mois, Thomas Bosque, planneur stratégique à l’agence, vous propose d’explorer une tendance marquante de notre époque. Ce mois-ci, il s’intéresse à un phénomène où le ressenti prend le dessus sur les chiffres et envisage comment les marques peuvent s’y connecter.
Inflation ressentie
Cette perception de l’évolution des prix par les consommateurs a été évaluée à 13% en avril (Odoxa) alors que l’inflation réelle était de 2,4% (INSEE).
Cet écart de 1 à 5 s’explique par la part de l’alimentaire et de l’énergie dans la consommation des ménages. Mais il dit également quelque chose de notre état d’esprit collectif.
PIB ressenti
Contrairement au PIB classique, cet indicateur évalue le bien-être économique en prenant en compte le pouvoir d’achat ou encore l’accès aux services publics.
À l’instar de l’inflation ressentie, on observe un écart entre fait et réalité : malgré une croissance modeste du PIB français, nombre d’entre nous éprouvent une régression de leur situation financière.
Qu’est-ce que cela dit de notre époque ?
La perception avant la réalité ?
Dans une époque où les informations circulent rapidement et où les opinions sont déformées par les réseaux sociaux, il n’est pas surprenant que notre perception individuelle diffère des faits.
Ces bulles de filtre influencent notre vision du monde, mais aussi nos comportements de consommation. Au risque, pour les marques, de devoir composer avec des consommateurs toujours plus différents ?
Une société du ressenti
Insécurité, chômage, pouvoir d’achat… les analystes s’intéressent plus que jamais au ressenti afin d’identifier les causes et les conséquences du décalage entre les faits et la perception des Français. S’inspirant de la météorologie et de leur température ressentie, l’indicateur du PIB ressenti est ainsi devenu un indicateur officiel de l’INSEE. De quoi dépasser notre obsession pour la croissance ?
Nouveaux indicateurs pour nouvelle époque
Alors que les défis se multiplient, il est utile d’instaurer de nouveaux indicateurs de mesure qui intègrent à la fois des dimensions économiques et socio-écologiques, court et long terme, objectives et subjectifs. Cette approche hybride ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises, mais aussi pour les marques.
Comment les marques peuvent se connecter à ce signal ?
Vers de nouveaux indicateurs
Les marques sont depuis longtemps à l’écoute de la perception des consommateurs (ce n’est pas un planneur stratégique qui dira l’inverse). Elles s’inspirent également de l’apparition de nouveaux indicateurs. C’est le cas du (très discutable) m² carré ressenti proposé par une agence immobilière ou de E.Leclerc qui s’était amusé de cet écart entre prix réel et ressenti