Les punchlines d’orelsan analysées par le planning strat

04 Nov 2022 3 min de lecture

Pour la sortie de son album « Civilisation Perdue », Florine Escolivet et Thomas Bosque, planneurs à l’agence, sont allés à la recherche des sources qui auraient pu inspirer Orelsan. Pourquoi ? Pace que derrière chaque punchlines du rappeur de Caen se cache un signe marquant de notre époque.

Un rappeur toujours dans la tendance

S’il est difficile de définir la recette du succès d’Orelsan, son écriture en est l’ingrédient principal. Les vérités s’y additionnent, parfois sans logique. Les formules sont courtes, sans détour, imparables. Surtout, elles disent toujours quelque chose de notre époque. De ces mots, « Ma vie, c’est trouver les mots justes. Ma vie, c’est trouver les solut’. ».

Mais quel est le secret d’Orelsan pour viser si juste ? La réponse est au cœur de la seconde saison de son documentaire : Orelsan est différent par son approche de l’écriture. Il prend constamment des notes au cours de ses lectures, de ses discussions et de ses rêveries. Toutes ses fulgurances, il les compile dans ses textes. C’est cette écriture sous influence qui le rend si ancré à notre époque.

L’analyse des punchlines d’Orelsan

  • Fake News  : « J’ferai jamais c’qu’on m’dit en premier, les mensonges circulent plus vite qu’le vrai. » (Orelsan – Civilisation )

D’après une étude de 3 chercheurs du MIT, une fake news se diffuserait même six fois plus vite qu’une information vraie. De nature clivantes et génératrices d’émotions, les fakes news sont davantage partagées par les internautes et se diffusent donc plus rapidement.

  • Santé Mentale  : « Génération burn-out, sous pression, courir après des chimères de perfection » (Orelsan – Rêve mieux) 

Les impacts négatifs des réseaux sociaux sont aujourd’hui criants. Pour autant, il n’est jamais évident de prouver leur corrélation avec notre santé mentale. Pour le Royal Society for Public Health, il n’y a pas de doute : les réseaux sont une menace. L’organisme les classent même à partir de 14 facteurs. Le plus positif : Youtube, le plus négatif : Instagram.

  • Oubli Numérique : « On s’pardonne jamais dans un monde où rien s’efface » (Orelsan – L’odeur de l’essence) 

Tout ce qui arrive sur internet reste sur internet. Nos photos ou propos compromettants sont sur un serveur et pourraient être utilisés contre nous. La loi RGPD a d’ailleurs renforcé le droit à l’oubli des internautes en permettant la suppression de leurs informations. Google a déjà supprimé plus d’un million de liens de ses résultats de recherche.

  • Economie de l’attention  : « J’veux pas croire qu’le temps est à vendre, qu’on soit juste une valeur marchande. » (Orelsan – Civilisation)

Le divertissement, l’art et l’information sur internet sont majoritairement payés par une exposition consentie aux publicités. Cette valorisation de notre temps porte un nom : l’économie de l’attention. Au premier semestre 2022, les annonceurs étaient 50830 à exposer des messages publicitaires.

  • Perte de confiance en la science  : « J’pensais qu’la science allait nous sauver mais j’ai d’moins en moins confiance au progrès. » (Orelsan – Civilisation)

Les Français sont de plus en plus défiants face aux institutions. Une défiance qui n’épargne pas le monde scientifique. Selon l’étude de l’Institut Sapiens, ce sont les jeunes qui ont le moins confiance en la science : 52% des moins de 35 ans pensent que la science et la technologie produisent plus de dommages que d’avantages.

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Les sources d’Orelsan